Drame de Villiers-le-Bel : la police des polices saisie
Le véhicule de police impliqué dans un accident avec un deux-roues à Villiers-le-Bel
Des violences ont éclaté dimanche à Villiers-le-Bel après la mort de deux garçons, tués dans la collision entre leur deux-roues et une voiture de police.
La police affirme que la voiture impliquée dans l'accident était "en patrouille (dans) la circonscription de Sarcelles et roulait à vitesse réglementaire, sans gyrophare".
Les violences ont duré près de six heures. Dimanche, la mort de deux adolescents dans un accident entre une moto et une voiture de police à Villiers-le-Bel, a déclenché des échauffourées. Le poste de police de Villiers-Le-Bel a été incendié. Celui d'Arnouville a été saccagé. Deux garages de Villiers-le-Bel et une station service de Gonesse ont été brûlés, ainsi que deux magasins. La gare d'Arnouville-Villiers-le-Bel, fermée par précaution, a également été endommagée, de même que les magasins d'une rue commerçante.
25 policiers et un sapeur pompier ont été blessés, dont deux policiers gravement, et 28 voitures, 4 bâtiments privés et une antenne de police ont été incendiés, selon un bilan dressé lundi par la préfecture.
"Vitesse réglementaire"
La police a affirmé que la voiture impliquée dans l'accident était "en patrouille (dans) la circonscription de Sarcelles et roulait à vitesse réglementaire, sans gyrophare". Peu après 17 heures, "en traversant le carrefour elle a été heurtée par la moto sur l'aile gauche et les deux jeunes sont décédés sur place". Les deux jeunes, qui circulaient sur une "mini-motocross" n'auraient pas porté de casques, selon plusieurs témoignages. Selon un journaliste de l'AFP, la voiture au pare-brise éclaté, porte pour sa part des traces d'un violent choc frontal.
La procureure de la République de Pontoise a confié une enquête pour des "faits d'homicide involontaire et de non assistance à personnes en danger" à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) co-saisie avec la sûreté départementale.
Les syndicats unis derrière leurs collègues
Alliance, second syndicat de gardiens de la paix, présente ses "sincères condoléances" aux familles des deux adolescents morts après avoir percuté une voiture de police. Le syndicat "s'indigne et condamne les actes inqualifiables commis à la suite de ce fait", ajoutant qu'une "enquête est en cours et (que) l'on ne peut faire pression sur celle-ci par la violence". Pour Alliance, "il est inadmissible que ce drame serve de motif à une bande de délinquants pour mettre à feu et à sang une ville".
De son côté, Synergie-Officiers, second syndicat d'officiers de police, a dénoncé lundi matin dans un communiqué "les propos irresponsables de certains élus locaux qui, pour des prétextes électoralistes, attisent la haine des voyous et des casseurs à l'encontre des policiers" et demande "que les plus hautes autorités de l'Etat apportent leur soutien inconditionnel aux forces de l'ordre qui assurent, dans des conditions de guérilla urbaine, la sécurité de nos concitoyens.
(source lci